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Psaume 21

L’Intelligence Économique (« competitive intelligence » chez nos amis anglo-saxons) fait son apparition dans les nouvelles versions des normes ISO 9001 et 14001 voire plus tard de la norme 45001 (qui devrait (peut-être) remplacer la BS OHSAS 18001).

Qu’est-ce que l’Intelligence Économique ?

L’Intelligence Économique est une discipline managériale et transversale dans l’entreprise (à l’instar de la QSE, de la R&D, la communication, le marketing, …) qui a pour vocation de  permettre à l’entreprise de prendre les bonnes décisions, de protéger ses savoir-faire et ses biens, de comprendre son environnement, d’anticiper certaines de ses évolutions et même, parfois, de pouvoir influer sur celles-ci.

Généralement, on estime que cette discipline s’articule autour de 4 piliers essentiels :

  • La recherche d’informations et la veille,
  • La protection du patrimoine (matériel et immatériel),
  • L’influence et l’identification des parties prenantes.
  • Aide à la décision (analyse, cartographie décisionnelle, etc…).

Introduite dans les années 90 en France, elle commence à se structurer avec le Rapport Martre dès 1994. S’en suit la création de formations universitaires dédiées comme l’ICOMTEC dès 1996. En 2003, un second rapport structurel sera publié par la Documentation Française, il s’agit du rapport Carayon.

L’IHEDN (http://www.ihedn.fr/) et l’INHESJ (http://www.inhesj.fr/) proposent des formations et des séminaires de grande qualité sur le sujet.

Comment l’Intelligence Economique s’intègre-t-elle dans les versions 2015 des normes ISO 9001 et 14001 ?

La veille réglementaire à travers sa rubrique « exigences légales et autres exigences » était déjà présente dans la norme ISO 14001 version 2004.

Les versions 2015 des normes ISO 9001 et ISO 14001 en leurs chapitres 4 « Contexte de l’organisme » et 6 « Planification » des normes ISO 9001 et ISO 14001 font appels aux pratiques et aux analyses apportées par l’Intelligence Économique, en particulier dans le paragraphe « Actions à mettre en œuvre face aux risques et aux opportunités ». Il s’agit en fait d’analyser de façon poussée les risques et les opportunités de chaque processus.

Concrètement, au niveau d’une entité certifiée (agence, exploitation…), c’est dans la phase de préparation des revues de direction, mais également durant leur animation que les analyses doivent être mises en œuvre : cartographies de parties prenantes, analyse de l’environnement (clients, fournisseurs, concurrents, pouvoirs publics, actionnaires, salariés, syndicats, riverains…), identification des attentes, des obligations de conformité, autres que les seules exigences légales. L’ensemble de ces analyses deviennent donc essentielles à la prise des décisions durant nos revues de direction.

Quels outils ? :

 L’analyse des risques par des approches systémiques comme le diagramme d’Ishikawa ou encore la méthode MOSAR sont des exemples d’application que nous pouvons utilisées. De même, les AMDEC (et son application DUERP), les audits de vulnérabilité en sécurité incendie sont autant d’éléments qui contribuent à la protection du patrimoine matériel de l’entreprise, et enrichissent nos plans d’actions d’idées plus pertinentes.

L’un des objectifs est bien d’identifier les risques (Menaces) et les Opportunités impactant les processus clefs de nos entités certifiées et qu’elles puissent définir des plans d’actions spécifiques en s’appuyant sur leurs Forces tout en cherchant à progresser sur les Faiblesses.

Ainsi, la traçabilité de cette activité est liée concrètement à la Revue de direction et les plans d’actions d’amélioration continue qui en découlent.

Pour vous accompagner dans la prise en compte de ces nouveautés et dans leur mise en place, vous pourrez vous appuyer sur différents outils d’analyse ou de formalisation :

  • Méthode SWOT pour identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces de vos processus,
  • Méthode PESTEL pour prendre en considération toutes les dimensions de l’environnement de l’organisme pour identifier les parties intéressées,
  • Outils de cartographie, du type Xmind par exemple, pour formaliser cet environnement,
  • Différentes matrices pour formaliser des plans d’actions ou le résultat des SWOT.

 Mais au-delà d’un simple formalisme, il s’agit bien de la montée en puissance d’une certaine « Culture de l’Analyse des Risques » ainsi que d’une « certaine prise de recul » qui apporteront un nouveau souffle et une plus-value particulière à nos revues de direction, qui, on le sait tous, en avaient bien besoin !

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